samedi, février 04, 2006

Demi finale France-Croatie


La France s'impose par 29 à 23 et déroule son jeu. Contraste entre la déception d'un gardien croate bien esseulé et une équipe de France unie vers la certitude d'un podium (d'un titre ?) continental demain en finale de ces chapionnats d'Europe.



Avec son gardien de but Thierry Omeyer en état de grâce et une solidarité de tous les instants, la France s'est hissée pour la première fois de son histoire en finale du championnat d'Europe masculin de handball en surclassant 29-23 la Croatie, championne olympique, samedi 4 février à Zurich.
En finale, la France affrontera l'Espagne, championne du monde et seule formation à avoir battu les Bleus durant le tournoi (29-26). Les Espagnols ont battu le Danemark 34-31 samedi en demi-finale.

Le gardien "extraordinaire"

"Cette équipe (de France) a tout fait pour se construire sa place en finale", a expliqué Claude Onesta, l'entraîneur français. "La défense a épuisé l'équipe adverse, le gardien de but a été extraordinaire et en attaque on a su gérer."
L'équipe de France, en pleine possession de ses moyens, a facilement pris sa revanche sur la Croatie qui, l'an passé, l'avait sortie du Mondial tunisien en demi-finale (32-35).
En fait, les Tricolores n'ont jamais tremblé au cours d'une rencontre qu'ils ont bien maîtrisée face à une formation croate dont l'effectif tourne peu et qui a payé ses efforts des jours précédents.
Grâce à Thierry Omeyer, qui allait réaliser l'exploit de repousser 21 tirs sur 43 (49%) tout au long du match, et malgré quelques approximations au moment de conclure, les hommes d'Onesta menaient de deux longueurs à la pause (12-10).
Retrouvant leur efficacité offensive dans le second acte, ils ont pu d'abord creuser l'écart (20-14, 45e) puis le maintenir. Emoussés et dégoûtés par la défense bleue et les parades d'Omeyer, les champions olympiques n'ont jamais pu revenir à moins de cinq longueurs.
En début de match, les Tricolores tenaient bien l'échange même si les Croates menaient de trois buts après un quart d'heure (6-9).



Supériorité numérique

Mettant à profit une supériorité numérique, les Français commençaient à gommer progressivement leur handicap. Daniel Narcisse égalisait pour les Bleus (10-10, 23e) avant que Thierry Omeyer n'entame un festival d'arrêts dans la cage.
Le Montpelliérain bloquait toutes les tentatives adversaires mais les Tricolores n'en profitaient que partiellement. Du coup ils ne viraient en tête qu'avec deux longueurs d'avance (12-10).
Les Tricolores, qui restaient sur un succès sur la Croatie en Super-Coupe en octobre dernier (33-26), n'avaient pas laissé passer leur chance. Ils attendaient simplement que leurs rivaux s'usent encore un peu plus pour porter l'estocade.
Par deux fois les Bleus signaient un 3-0 qui mettait les Croates à genou. Tout se combinait à merveille pour faire avancer la machine: la précision de Jérôme Fernandez, qui prenait ses responsabilités, le sang-froid de Michaël Guigou, implacable sur les jets à sept mètres, et la bonne relation entre Guillaume et son frère Bertrand qui accouchait de magnifiques buts.
Symboliquement, c'est Olivier Girault, capitaine exemplaire entré pour les toutes dernières minutes, qui scellait le score de cette partie alors que les Croates avaient depuis longtemps baissé les bras.
Les Français, qui en six précédentes participations n'ont jamais ramené une médaille d'un rendez-vous continental, sont déjà assurés d'accrocher au moins l'argent à leur cou dimanche après-midi.